BOUSSOLE
Financements: Dispositif EXPE – réseau DEPHY ECOPHYTO 2+
Durée: 2019-2021
Titre: Caractérisation de la biodiversité des sols des systèmes de culture légumiers à partir de bioindicateurs
Objectifs: Identifier la biodiversité des sols et recherche d’indicateurs de la santé des sols
Partenaires: CATE, VEGENOV, CRAB
Synthèse des résultats
Une synthèse des résultats du projet a été publiée dans Phytoma (octobre 2021, n°747) et dans Aujourd’hui et Demain (décembre 2021, n°149).
Le projet collaboratif Boussole (2019-2021) visait à explorer le rôle du sol comme levier pour la gestion des maladies, en étudiant la relation entre l’abondance et la diversité taxonomique de la microflore du sol, les pratiques agronomiques des producteurs et le taux d’inoculum de trois bioagresseurs telluriques des choux. Une analyse statistique basée sur une enquête agronomique et des analyses de laboratoire menées sur 67 parcelles de choux-fleurs n’a pas identifié de pratiques agronomiques ni de communautés microbiennes influençant positivement ou négativement la gestion des maladies. Cependant, un lien significatif a été établi entre l’intensité des rotations en choux et la présence de spores de la hernie dans le sol.
AphidInnov
Financements: Agence Française pour la biodiversité
Durée: 2018-2020
Objectifs: Utilisation de la lutte biologique pour contrôler les pucerons en culture de concombre sous abris.
Partenaires: INRAE, OBS, Salvéol Nature CMO, IfTech.
Principaux acquis techniques: intérêt de la combinaison de pratiques culturales (palissage, effeuillage, augmentorium) pour améliorer l’efficacité de la lutte biologique.
OptiAbriBio
Financements: FranceAgriMer
Durée: 2018 – 2020
Objectifs: Améliorer les références techniques pour les rotations à base de cucurbitacées et de solanacées en culture biologique sous abris.
Partenaires: ITAB, GRAB, IBB, Civam Bio
Principaux acquis techniques: Intérêt des variétés de concombre ‘Komet’ et ‘Prolog’ et greffage (porte greffe ‘Tz 148’) pour améliorer le rendement et la résistance aux pathogènes telluriques.
Vigispores
Financements: Europe et région Bretagne
Durée: 2017 – 2020
Objectifs: Mettre en place un réseau d’alertes destination des producteurs d’échalotes à l’échelle de la région Bretagne
Partenaires: VEGENOV, CATE, Chambre d’agriculture de Bretagne, CERAFEL
https://blog.vegenov.com/2017/04/vigispores-maladies-fongiques-alliums-oad-developpement/
Engrais verts
Financements: Région, FranceAgriMer
Durée: 1998-2008
Objectifs: Identifier les pratiques optimales d’utilisation des engrais verts dans un objectif de maintien des rendements et de maîtrise du reliquat azoté d’entrée d’hiver dans les productions légumières Bretonnes.
20 ans d’expérimentation, 62 situations expérimentées, 50 pratiques évaluées sur 4 cultures…
La synthèse des résultats est disponible dans ce guide: https://www.terredessais.fr/wp-content/uploads/sites/2/2021/03/Guide-engrais-vert-Terre-dessais.pdf
ECLIPSE
Financements : FranceAgriMer
Durée : 2020 – 2022
Titre : Evaluation de méthodes Combinatoires pour augmenter la résiLience des systèmes agricoles et gérer les Infestations de Pucerons en culture de Salades et mElons (ECLIPSE)
Objectifs : identifier des méthodes basées sur la combinaison de leviers physiques et biologiques pour la gestion des infestations de pucerons en cultures de laitue et de melon de plein champ bio et conventionnel.
Partenaires : Pôle Légumes Région Nord, CATE, SILEBAN, et SudExpé
Synthèse des résultats des expérimentations conduites à Terre d’Essais:
Les essais menés visaient à évaluer l’efficacité des produits de biocontrôle, des filets insect-proof et des plantes relais pour lutter contre les pucerons en culture de salade. Les résultats ont confirmé les limites des produits de biocontrôle, notamment Flipper, Naturalis, Neemazal, et du purin d’ail, pour gérer des infestations sur cultures développées. Les filets insect-proof se sont révélés efficaces pour contrôler les pucerons lorsqu’ils sont installés dès la plantation, mais leur utilisation est problématique pour les productions estivales en raison de l’augmentation des températures sous les filets et des contraintes liées au désherbage mécanique. Les plantes relais et répulsives n’ont pas permis de renforcer le contrôle des pucerons, et le transfert d’auxiliaires vers la culture reste insuffisant. Au final, les filets insect-proof restent la seule méthode efficace, bien que leur utilisation soulève des questions environnementales et pratiques.
Désherbage carotte: intérêt de la pratique des ‘faux semis
Financements : Région Bretagne et département des Côtes d’Armor
Durée : 2020 – 2022
Titre : Améliorer le désherbage en culture de carotte
Objectifs : Valider les stratégies de gestion de l’enherbement par la technique des faux semis (bruleur, herse étrille, occultation) en culture de carotte.
Evaluation variétale de tomate: quelles variétés pour la production de tomate hors sol (VIRTUOSO)?
Co-financements : Région Bretagne
Durée : 2021-2023
Objectifs : Identification de matériel végétal adapté à la conduite hors-sol et économe en intrants énergétiques et phytosanitaires.
Partenaire : CATE
REPULSE: intérêt de l’utilisation de plantes répulsives pour réduire les dégâts d’insectes en culture maraîchères
Financements : CASDAR (MAE)
Durée : 2020 – 2023
Titre : Protection des cultures légumières à l’aide de plantes répulsives/dissuasives (REPULSE)
Objectifs : Mettre au point et évaluer des associations de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion vis-à-vis des thrips, des pucerons et des mouches sur cultures légumières, permettant de limiter le recours aux insecticides de synthèse.
Partenaires : CTIFL, INRA (PSH et IGEPP), Université de Tours, Lycée agricole du Fresne, Agrocampus Ouest, ITEIPMAI, SALVEOL, LCA, ACPEL
https://www.picleg.fr/Projets/Les-projets-en-cours/REPULSE
Synthèse de résultats des essais conduits à Terre d’Essais
Poireau: Les essais conduits en 2020 et 2021 visaient à évaluer l’effet d’une association culturale poireau-coriandre sur les dégâts de thrips (Thrips tabaci) et le rendement des poireaux. Deux binômes de parcelles, comprenant des zones avec coriandre (1 poireau sur 10 remplacé par un plant de coriandre) et des zones sans coriandre, ont été mis en place. Les cultures se sont bien développées, mais aucune réduction des dégâts de thrips liée à la présence de coriandre n’a été observée. En revanche, l’association a réduit le rendement de 14 à 21 %, principalement en raison de la concurrence exercée par la coriandre et de la densité de plantation diminuée.
Carotte: L’essai conduit en 2022 avait pour objectif d’évaluer l’efficacité de la coriandre et de la sarriette pour réduire les dégâts causés par la mouche de la carotte (Psila rosae). Un dispositif en blocs complets randomisés avec trois répétitions a été mis en place. Les carottes ont été semées sur des planches de 1,5 m de largeur, et les plantes répulsives ont été disposées au centre des planches. Cependant, un important orage survenu en fin de semaine 23 a compromis le premier semis, entraînant des problèmes significatifs de levée. L’essai a révélé une perte moyenne de 10,5 % due aux dégâts de la mouche de la carotte sur l’ensemble des parcelles. Aucun effet significatif des plantes répulsives sur la réduction de ces dégâts n’a pu être observé.
Brocolis: Des premiers essais ont confirmé la faisabilité d’associer le brocoli à des plantes de service dès le semis en mini-mottes. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec l’estragon de Russie, qui s’est bien développé sans impact négatif significatif sur les performances du brocoli. Les résultats obtenus par l’INRAE ont motivé la mise en place d’un essai en 2021 pour évaluer l’intérêt du souci comme plante répulsive dans la lutte contre la mouche des choux en culture de brocolis. Deux modalités d’association ont été testées : la plantation de soucis entre les plants de brocolis et l’association dès le semis. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec l’association dès le semis, bien que la protection offerte n’ait été que partielle. Cependant, la compétition exercée par le souci sur le brocoli, ainsi que sa montée en graine avant la récolte des brocolis, représentent des freins majeurs à l’application de cette technique en pratique. En 2022, une stratégie push-pull combinant une plante répulsive (souci) et une plante attractive (chou-chinois) a été explorée. Les résultats confirment l’effet répulsif du souci et un potentiel intérêt pour cette approche lors des pics d’infestation, bien que des analyses supplémentaires soient nécessaires pour consolider ces conclusions.
BreizhEcoLeg: identification de systèmes de culture maraîchers économes en intrant et en main d’œuvre.
Financements : Dispositif EXPE – réseau DEPHY ECOPHYTO 2+, région Bretagne, Département des Côtes d’Armor
Durée : 2018 – 2023
Titre: Expérimentation de systèmes de production de légumes frais avec usage des pesticides en ultime recours.
Objectifs: Identifier des systèmes de cultures maraîchers sobres en intrant et réduisant la pénibilité du travail.
Partenaires: CATé, Chambre d’agriculture, Terre d’Essais
https://www.station-cate.fr/projets/dephy-expe-breizhecoleg/
ACOR: utilisation de plantes pour transférer les auxiliaires de culture
Financements : CASDAR, région Bretagne
Durée : 2019 – 2022
Titre : Améliorer l’utilisation des punaises prédatrices et concevoir des pratiques agroécologiques pour le contrôle des ravageurs aériens en cultures maraichères
Objectifs : Améliorer l’installation des punaises mirides (M. pygmaeus et D. errans) en culture hors sol grâce à l’utilisation des plantes de service
Partenaires : CTIFL, INRAE, Aprel, GRAB, CA13, Salveol, Lycée agricole de Fontlongue
https://www.picleg.fr/Projets/Les-projets-en-cours/ACOR
Synthèse des expérimentations menées à Terre d’Essais
Les expérimentations réalisées à Terre d’Essais avaient pour objectif d’optimiser la lutte biologique contre l’aleurode des serres (Trialeurodes vaporariorum) dans la culture de tomates hors sol en serre chauffée. Ces essais ont exploré l’utilisation de plantes de services (PDS) comme supports pour Macrolophus pygmaeus, une punaise prédatrice largement employée dans ce type de lutte biologique. Des plantes telles que Calendula officinalis, Géranium macrorrhizum et Errodium trifolium ont été utilisées pour multiplier les populations de punaises avant leur transfert vers les cultures.
Les résultats ont montré que les PDS permettent une installation plus rapide et une multiplication accrue des populations de Macrolophus, atteignant des effectifs 2 à 3 fois supérieurs à ceux obtenus avec des lâchers inondatifs dès la fin mars. Cependant, aucune différence significative n’a été observée quant à l’efficacité sur les populations d’aleurodes entre l’introduction via les PDS et les lâchers inondatifs classiques.
Cette méthode de lutte biologique par conservation entraîne une charge de travail supplémentaire et nécessite une gestion rigoureuse, notamment pour éviter la propagation de maladies ou de ravageurs via les PDS.
RESISTOM: recherche de variétés de tomate AB résistantes et gustatives
Financements : CASDAR, Région Bretagne, département des Côtes d’Armor.
Durée : 2021 – 2023
Titre : Recherche de variétés de tomates résistantes et gustatives pour une production agroécologique performante en sol
Objectifs : Identifier des variétés de tomate adaptées aux cultures en sol, conventionnelles ou biologiques, qui répondent à trois grands enjeux majeurs aujourd’hui : la résistance génétique pour réduire les intrants phytosanitaires, la qualité gustative pour le plaisir et la santé du consommateur et les performances agronomiques pour garantir la viabilité des exploitations.
Partenaires : APREL, Planère légumes
Synthèse des expérimentations réalisées à Terre d’Essais:
Les essais menés pendant trois ans à la station de Terre d’Essais avaient pour objectif d’évaluer 24 variétés de tomates grappes en agriculture biologique (AB) pour leur intérêt agronomique et commercial, en mettant l’accent sur les résistances à la cladosporiose et à l’oïdium, ainsi que sur leurs qualités gustatives. Parmi les résultats : Damares présente un bon Brix et une qualité gustative correcte, mais sa sensibilité accrue à la cladosporiose et son besoin en chauffage constituent des limites ; E.41656 affiche un Brix élevé (~5), une bonne adaptation pour les grappes à cinq fruits et une résistance potentiellement supérieure à la cladosporiose ; Cloudio montre des résultats corrects sans cladosporiose observée, mais n’est pas disponible en graines AB.
Des essais sur le champignon antagoniste Hansfordia pulvinata (HP), appliqué en préventif ou en curatif, ont montré une capacité à maîtriser la cladosporiose. Cependant, l’installation de ce champignon varie considérablement selon les années. De futurs travaux devraient s’intéresser aux facteurs déterminants, tels que les méthodes d’inoculation ou les conditions climatiques, pour optimiser son efficacité dans la lutte biologique. Le produit Limocide, à base d’écorce d’orange, a montré une efficacité partielle, mais a également causé des symptômes de phytotoxicité.
Les tests de lutte alternatifs (HP, AXP 12, Cypros) ont donné des résultats globalement insatisfaisants, bien que des effets ponctuels aient été observés. Enfin, les essais ont révélé une moindre intensité de la maladie dans des conditions thermiques plus élevées, suggérant un rôle protecteur des températures. Ces résultats soulignent les progrès limités dans la gestion de la cladosporiose et la nécessité de poursuivre les recherches.
HIMENO: intérêt de lâchers de parasitoïdes pour limiter les dégâts de chenille en culture de chou?
Financements : CASDAR
Durée : 2021 – 2023
Titre : Développement d’une solution de biocontrôle basée sur les lâchers de trichogrammes pour lutter contre les chenilles sur chou à inflorescence.
Objectifs : Evaluer l’intérêt de l’utilisation de diffuseurs de trichogrammes pour réguler les populations de noctuelles en cultures de choux (brocoli et chou-fleur)
Partenaires : CATE, Pôle Légumes Région Nord, Terre d’Essais
Synthèse des résultats d’expérimentation 2021-2023
Le projet visait à proposer une méthode de biocontrôle basée sur des lâchers de Trichogramma brassicae pour gérer les chenilles en culture de choux à inflorescence. Des essais menés sur brocolis et choux-fleurs en automne n’ont cependant pas permis de démontrer une efficacité significative de cette méthode comparée à des parcelles non traitées. Le traitement avec Bacillus thuringiensis (Bt) reste le plus efficace pour limiter les dégâts.
L’absence de parasitisme sur les bandes pièges à proximité des diffuseurs suggère que les trichogrammes éclos quittent les parcelles. Les prochaines expérimentations viseront à ajuster les dates et modalités de lâchers pour couvrir efficacement les périodes à risque et évaluer l’influence des conditions climatiques sur l’efficacité de T. brassicae.
BRESOV
Financements : Europe, projet H2020
Durée : 2018-2023
Titre : Breeding for Resilient, Efficient and Sustainable Organic Vegetable production
Objectifs : Mettre à disposition des producteurs biologiques des variétés de tomate, d’haricot vert et de brocolis adaptées aux changements climatiques
Partenaires : le projet est coordonné par l’université de Catane (UNICT, Sicile) et comprend 22 structures partenaires